Pour prolonger le plaisir de la Chanson de Saturne – vous avez été nombreux à la kiffer mercredi dernier – voici plus d’une heure de mescle sonore et musicale : sons de l’espace mêlés à des compositions, pour un Space Project d’un autre monde. Une compilation stellaire à laquelle 14 artistes ont contribué.
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Pour l’amour de Marvin et de Kabbani
https://soundcloud.com/yassinebouzar/nizar-kabbani-et-marvin-gayewav
Le samedi 22 novembre prochain, France Culture diffusera un documentaire de mon ami Yassine Bouzar – réécouter son doc » Algérie, rire sur ordonnance – dédié à Marvin Gaye, dans l’émission Une vie, une oeuvre . Yassine est tellement fan du chanteur et compositeur américain qu’il a choisi, sur sa page Soundcloud, de mixer une de ses musiques avec un texte du grand poète arabophone Nizar Kabbani, poète de l’amour. Délicate mescle. J’adore ce mélange de mots, de sons et de cultures. Pour prolonger le plaisir, ce mix avec Bashung mérite l’écoute et la réécoute.
https://soundcloud.com/yassinebouzar/kabbani-et-bashung-wav
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Mescle du soir sur le Vieux-Port
Jusqu’aux musiques de rue qui se côtoient et s’ignorent sur le Vieux-Port, Marseille est une ville désordonnée. Bordélique même. Cette mescle permanente de sons et de langues du monde me plaît. L’indifférence qui gagne du terrain me contrarie. Ici, l’on peut tout à la fois aborder l’inconnu, parler avec lui pendant des heures et frôler un artiste ou un mendiant sans lui accorder le moindre souffle de regard. Reste ce métissage à chaque coin de rue et cette lumière de ciné sur la ville qui ouvrent sur tant de possibles.
a. il/leurs / Le poétique et sonore #VaseCommunicant de Candice Nguyen
Avec Candice Nguyen, nous partageons un pays de connaissance qui s’appelle Marseille. Depuis plus de vingt-six siècles, notre ville est le pays de tous les accueils et de toutes les mescles. De tous les ailleurs.
Ailleurs. Regardez-le bien ce mot. Pouvez jouer avec lui. Il a deux ailes. Singulier, il s’écrit comme un pluriel. Il est tourné vers les autres. Vers leurs ailleurs.
Ce mot, nous l’aimons tant que nous avons choisi de le célébrer comme une fleur à créer et à composer comme il nous plaît. À déposer dans nos deux vases communiquants. Chacun dans l’espace de l’autre. En ce mois de juin 2014, je suis heureux et fier d’accueillir l’ailleurs poétique et mystérieux inventé par Candice. Raconté en mots et en musique. Une musique venue d’un ailleurs lointain puisqu’il est australien.
J’ai reçu ce vase avec ravissement hier à mon retour d’Afrique. Cette Afrique d’où j’ai ramené le mien que Candice me fait l’honneur d’accueillir chez elle.
Un chaleureux merci à Brigitte Célérier, qui mois après mois veille avec grande attention et générosité aux rendez-vous des vases.
Remerciements aussi à François Bon – et à son Tiers Livre – ainsi qu’ à Jérôme Denis – et son Scriptopolis – . Sans eux, les Vases Communicants n’existeraient pas. Ce projet est simple et beau : le premier vendredi du mois, chacun écrit et publie sur le blog d’un autre. Un autre de son choix à inviter selon son envie. La circulation est horizontale, histoire de produire des liens autrement. Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. Si cette aventure vous tente, faites le savoir sur le groupe dédié sur Facebook, sur Twitter ou sur le blog http://rendezvousdesvases.blogspot.fr, qui vous permet aussi de circuler à votre guise entre les vases.
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La Nuit, les sons arrivent de loin
Cette mescle de musiques, je l’ai conçue comme un immense bravo à La Nuit, l‘hebdomadaire digital qui a publié avant-hier son numéro 3. Un désir affiché : réveiller l’étonnement. Un principe : il y a un monde des femmes et des hommes vivants. Une conviction : la culture est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux gens cultivés. La profession de foi de ce « journal de voyages dans les émotions du temps présent » : assumer son rôle critique vis à vis de tout ce qui nous gouverne, et pas seulement les politiques : les peurs, la colère, les rancœurs par exemple. Dans La Nuit vous ne trouverez pas de distribution d’étoiles mais de la diversité, de l’émotion, du partage, des découvertes qui viennent de loin, comme ces sons signés King Ayisoba du Ghana, Dengue Dengue Dengue du Pérou , Tamer Abu Ghazaleh d’Égypte, Aryana d’Afghanistan, Favela Trap du Brésil et Buraka Som Sistema du Portugal.
J’ai choisi de m’abonner à La Nuit, d’autant que son parti-pris – zéro publicité – est selon moi – comme c’est le cas de Médiapart – un vrai gage d’indépendance. Un euro par semaine pour un journal de 100 à 150 pages qui donne à écouter, voir, lire, réfléchir, s’émouvoir et partager avec le monde entier, avouez que ça n’est pas le bout du monde.
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Cornemuse et trompette
Il n’y a pas de hasard. Alors que je m’apprête à prendre la route pour Brest – je monte y participer à Longueur d’Ondes, le 11ème Festival de la radio et de l’écoute – mon ami Jean Bernard m’adresse un cadeau sonore où résonne la cornemuse, en duo avec une trompette. J’adore la sonorité de la cornemuse, instrument mystérieux qui se nourrit du souffle des humains. J’avoue que la mescle avec la trompette que voici m’émeut profondément. Sans doute parce que la Bretagne me tend aujourd’hui les bras, tout comme mon ami Jean.
Ce duo fugace et splendide, Jean l’a enregistré vendredi dernier dans l’église de la Dalbade à Toulouse.
Une petite histoire de la cornemuse, c’est par ici.
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Au marché de la mescle
Au coeur de Marseille, il est un lieu que je ne me lasse jamais d’arpenter : le marché de Noailles. Vous le trouverez en remontant Canebière, en bifurcant à droite – une fois dépassé le cours Lieutaud – vers la place du Marché des Capucins. J’aime cet endroit d’où fusent nombre de langues du monde. Il me rappelle que mes ancêtres arrivèrent d’ailleurs, comme tant d’autres Marseillais. J’aime respirer cette ambiance populaire qui forme la chair de ma ville, ce que n’oublient pas les artistes de Moussu T e lei Jovents. Tendez l’oreille, ils vont vous parler.
Tatou – le chanteur – Blue – le guitariste – et leurs camarades de Moussu T e lei Jovents préparent en ce moment un nouveau disque. Leur dernier, Artemis, est une merveille. Voici quelques paroles de la chanson Occitanie sur mer, qui reflètent cet attachement à la mescle marseillaise.
Mets le doigt sur cette tache bleue,
Il y a un petit point tout au bord de la mer,
C’est là qu’il te faut poser les yeux.
Pour venir jusqu’ici, si tu as quelques doutes,
Tu demanderas à un cargo,
Tous les navires du monde connaissent la route
De la maternité des bateaux.Benvengut a l’ostau*:
Occitanie sur mer,
Ici c’est sur le tas
Qu’on reconnaît les frères.
Benvengut a l’ostau :
Occitanie sur mer,
Les papiers, les visas,
On n’en a rien à faire !
Une mescle d’anniversaire
Aujourd’hui, nous soufflons la première bougie de ce blog. Un an de mescle et de partage. Du plaisir, des découvertes, des voyages sonores, j’espère pouvoir vous en proposer longtemps encore. Pour l’heure, voici une mescle d’anniversaire. Cousue main. Je me suis régalé à vous la préparer pour vous inviter à cheminer encore jour après jour sur mes sentiers.
Bien entendu, bienvenues sont vos propositions de sons. Vous savez où me trouver. Je suis toujours à l’affût. Les oreilles grandes ouvertes.
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Un poème et des vaches
J’ai découvert une étonnante webradio grâce à mon compagnon d’ondes Fañch, blogueur de Radio Fañch. Depuis le coeur des Alpes, Radio Fond de France diffuse balades sonores, reportages et documentaires. Créative, joyeuse, la station pratique cette mescle dont je suis, vous le savez bien, un fan absolu. Voici d’abord la toute première chronique littéraire qu’elle a proposée, consacrée à un poème d’Apollinaire et signée Mademoiselle.
https://soundcloud.com/thom_rfdf/colchique-et-commentaire-en
https://soundcloud.com/thom_rfdf/les-vaches-en-hiver
Radio Fonde France s’écoute ici
Les enfants de l’école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l’harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l’automne. »
Guillaume Apollinaire ( 1880 – 1918 ) publia Les colchiques pour la première le 15 novembre 1907 dans le journal La Phalange puis dans le recueil Alcools.
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Coudre la musique
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