Ce fut un bain express mais délicieux. À même pas une heure de Marseille, après une marche paisible sur le GR 51 / 98 au départ de Callelongue. Peu de monde, contrairement à dimanche sur le chemin d’En-Vau. La mer est très fraîche un treize mars, mais je n’ai résisté ni à ses clignements ni à ses clapotements. Ceci me vient de l’enfance. Longtemps vécu à quelques poignées de minutes des rochers du Petit Nice, en dessous de la Corniche. D’avril à octobre, nous y passions tout notre temps libre ou presque. Je n’ai jamais renoncé au plaisir de me lancer dans cette mer qui me serre le corps et me laisse avancer à mon gré, même pour une petite minute. Joie en sortant, de se sentir vivant. Un peu comme un rappel fugace de la beauté du monde avec nous autres humains à l’intérieur.
Les vestiges d’un sémaphore trônent en hauteur et à main gauche sur ce sentier qui longe la mer en direction de la calanque Marseilleveyre.
Ce massif de Marseilleveyre est le paradis des gabians. La première calanque en partant de Callelongue s’appelle la Mounine. C’est ainsi qu’à Marseille l’on désigne parfois le sexe des femmes.