Hier-soir, au bout de ma balade, j’ai croisé un rougegorge planqué derrière une forêt de rameaux et tout heureux de sentir que les jours rallongent et que le printemps commence à pointer le bout de son nez.
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La fontaine, les hirondelles du soir et la marche dans la colline de Bauduen
À l’entrée du village, avant-hier soir, le ballet des hirondelles au-dessus des toits et entre les façades. À l’écart, la vieille fontaine poursuit son chant. Rarement tari. S’y abreuver et puis projeter de monter le lendemain vers la colline par Saint-Sauveur. C’était la promenade préférée de ma grand-mère Zoé. Toujours à l’abri du mistral.
Une balade, donc hier. Sous le soleil revenu. Le piano de Philippe Glass en tête, suivre le chemin qui mène au plateau tout là-haut sous les nuages chantilly. Chênes, cailloux et fleurs bleues dont j’ignore le nom. Et ce parfum de collline que nulle photo ne sait rendre. Il n’a pas varié depuis l’enfance. Une mescle de thym et de buis.
Et soudain, le lac de Sainte-Croix. Les Alpes de Haute-Provence, au loin. Moustiers Sainte-Marie au-delà des cimes
En redescendant vers le village, terrasses et murettes construites au temps des cultivateurs et des muletiers
Retrouver le village au bout d’une heure et quart de balade et constater que les jardiniers bauduennois ont préparé la terre. Les semailles ne sauraient tarder.
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Repos et contemplation dans les Alpes
C’est une nouvelle carte postale sonore reçue de mon ami Jean Bernard. En ballade avec sa chérie au Domaine de Charance au-dessus de Gap, il nous emmène parmi les fleurs, les arbres et les fontaines. La vraie vie d’un Jean, gentil comme tout de penser à partager ce moment paisible et charmant.
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À bicyclette avec mon fils
Un vrai temps de printemps hier en Béarn. Avec Marius, nous en avons profité pour balader à vélo sur l’Allée verte. Escos et retour. Une petite vingtaine de kilomètres à travers bois et champs, sur l’ancienne voie ferrée qui reliait Salies-de-Béarn et Mauléon.
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Temps calme sur Sormiou
Sormiou. La calanque de Marseille la plus proche de la ville et la plus fréquentée à la belle saison. Très peu de monde hier. Avec Chantal nous en avons profité pour balader. D’abord une montée au pourcentage de folie et puis un col d’où nous avons plongé vers cette merveille de calanque, encadrée par deux crêtes de roche blanche. Tout en bas, des cabanons aux noms charmants, Loustalet, Mon repos ou Vendraï maï. Une plage de sable blanc et un sentier caillouteux qui part dans la pinède jusqu’au pied de la montagne et d’où Sormiou offre un autre profil.
Plus d’infos sur Sormiou, c’est par ici.
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Remets le son !
Une promenade vers Morgiou hier après-midi. Le ciel menace. La pluie n’est pas loin mais tant pis. Avec ma compagne, nous partons vers la calanque. En longeant la prison des Baumettes, qualifiée d’endroit répugnant par le Conseil de l’Europe, nous découvrons des grues qui dépassent des murs d’enceinte d’où s’échappent des cris sourds. Alors, nous contournons la bâtisse et montons dans la colline par un sentier caillouteux. Jusqu’en haut, un chemin de frises. Tout en bas, un chantier et au fond, les bâtiments d’où montent les voix des prisonniers.
Les Baumettes, ce sont des « oubliettes ». Lu dans Le Monde, par ici.
L’écrivain marseillais René Frégni anime depuis longtemps des ateliers d’écriture avec les prisonniers des Baumettes. Métamorphoses et la Friche de la Belle de Mai publient « Carcérales, pages et images de prison« , dont il a signé les textes et Yves Jeanmougin les photographies.
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La marche
Sur les chemins offerts par le parc de la Campagne Pastré, nous avons fait une belle promenade, mon fils Marius et moi, parmi les pins et le long du canal de Marseille.
» Marcher, c‘est aller au bout de soi-même tout en allant au bout du monde.
C’est redécouvrir l’homme qui prenait ses jambes à son cou lorsque le ciel lui tombait sur la tête.
C’est geler en même temps que les pierres du chemin.
Griller au feu du soleil.
Partir à l’aube en pleine forme pour revenir sur les genoux en pleine nuit.
Marcher, c’est rencontrer des créatures qu’on ne verrait nulle part ailleurs.
Marcher, c’est aussi aller nulle part sans rencontrer personne.
C’est se mettre en vacances de l’existence.
C’est exister en dehors des vacances.
Marcher, c’est réussir à dépasser son ombre.
C’est pouvoir se doubler soi-même en s’envoyant un gentil salut au passage.
Marcher, c’est caresser le sol, le flatter, l’amadouer.
Une manière de se mettre la terre dans la poche avant qu’elle ne se referme à jamais.
Marcher, c’est être dans le secret des dieux.
C’est écouter à leurs oreilles et entendre avec eux des bruissements, des murmures qu’on croyait éteints.
Marcher, c’est se mêler à la conversation des arbres, aux commérages des oiseaux, aux persiflages des reptiles.
C’est se fondre dans la nature, se couler au fond du moule.
Marcher, est-ce que cela ne serait pas, en définitive, tourner avec ses pieds, au pas à pas, page après page, le grand livre de la vie ? ».
Extrait de « Fou de la marche » de Jacques Lanzmann
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