La poésie a accompagné Stéphane Hessel pendant toute sa vie. Il prenait plaisir à réciter ses poèmes préférés qu’il connaissait par coeur. Fin 2011, il en enregistra une vingtaine, publiés par les Editions Indigène sous la forme d’un livret-disque, un joli coffret orange intitulé « Une voix pour la poésie », au profit du Réseau Education Sans Frontières. J’en ai choisi deux, écrits par Guillaume Apollinaire
Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
Adieu
J’ai cueilli ce brin de bruyère
L’automne est morte souviens-t’en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps Brin de bruyère
Et souviens-toi que je t’attends
Les matins de France Culture ont rendu hommage à Stéphane Hessel
L’hommage de France Inter
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