A chaque fois qu’un train entre en gare, je me remémore mon tout premier face à face avec une locomotive fumante et sifflante, prête à partir, en bout de quai, gare Saint-Charles à Marseille. J’étais petit – 5 ans peut-être – à la fois effrayé et émerveillé. Au fil du temps, les machines ont perdu de leur beauté mais leur musique est toujours aussi fascinante.
« Il faut beaucoup d’efforts pour ne pas se figurer que le cheval de fer est une bête véritable. On l’entend souffler au repos, se lamenter au départ, japper en route; il sue, il tremble, il siffle, il hennit, il se ralentit, il s’emporte »… « D’énormes raquettes d’étincelles jaillissent à tout moment de ses roues ou de ses pieds, comme tu voudras, et son haleine s’en va sur vos têtes en beaux nuages de fumée blanche qui se déchirent aux arbres de la route. »
Victor Hugo (1802 – 1885)
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