À l’entrée du village, avant-hier soir, le ballet des hirondelles au-dessus des toits et entre les façades. À l’écart, la vieille fontaine poursuit son chant. Rarement tari. S’y abreuver et puis projeter de monter le lendemain vers la colline par Saint-Sauveur. C’était la promenade préférée de ma grand-mère Zoé. Toujours à l’abri du mistral.
Une balade, donc hier. Sous le soleil revenu. Le piano de Philippe Glass en tête, suivre le chemin qui mène au plateau tout là-haut sous les nuages chantilly. Chênes, cailloux et fleurs bleues dont j’ignore le nom. Et ce parfum de collline que nulle photo ne sait rendre. Il n’a pas varié depuis l’enfance. Une mescle de thym et de buis.
Et soudain, le lac de Sainte-Croix. Les Alpes de Haute-Provence, au loin. Moustiers Sainte-Marie au-delà des cimes
En redescendant vers le village, terrasses et murettes construites au temps des cultivateurs et des muletiers
Retrouver le village au bout d’une heure et quart de balade et constater que les jardiniers bauduennois ont préparé la terre. Les semailles ne sauraient tarder.
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